La ballade d'Ali Baba de Catherine Mavrikakis

Je n'avais jamais lu de Catherine Mavrikakis avant. Je ne la connaissais même pas. Mais j'avais entendu de bonnes critiques sur ce roman, ce qui m'a donné envie de le découvrir.

Ça raconte la relation entre Érina et son père, Vassili, un grec d'origine, qui a vécu en Algérie pour ensuite s'installer à Montréal et y fonder une famille. L'histoire se déroule donc entre toutes ces places, mais aussi à New York, sur la route jusqu'à Key West, au casino à Las Vegas... bref, un espèce de road trip à travers les époques.

On apprend dès le début que la relation a été assez houleuse. Les premières années ont été belles, jusqu'à la séparation des parents. Ensuite, Vassili s'évapore. Il disparait, il explore le monde, vit plein d'aventures, avec des femmes, des amis, mais rarement avec ses filles.

Et un jour, Érina croise son père à Montréal. Le seul hic, c'est que son père est mort depuis quelque temps déjà. Mais elle le voit, elle lui parle, il l'amène même chez lui et lui fait une demande assez saugrenue... celle d'aller déterrer ses cendres et de les éparpiller là où il aimerait passer l'éternité.

Je pense avoir bien résumé. C'est assez difficile à condenser, parce que c'est une histoire qui est très riche, plutôt introspective aussi.

Je dois dire qu'au début, j'ai eu un peu de difficulté à embarquer. Je trouvais l'écriture un peu pompeuse pour être franche. Mais au fil de la lecture, j'ai appris à apprécier cet aspect. L'auteure utilise un vocabulaire très riche, recherché et ça donne de la couleur au récit.

En faisait des recherches sur Catherine Mavrikakis, j'ai appris que son père est d'origine grecque et a vécu en Algérie. Est-ce que ce serait un roman à tendance autobiographique? L'avoir su avant, j'aurais peut-être lu différemment.

Franchement j'ai beaucoup aimé ce roman. Mon premier de cette auteure, mais pas le dernier!